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Titre du blog : L'onirothèque
Auteur : Kun
Date de création : 02-06-2011
 
posté le 02-06-2011 à 23:44:02

Evolution

[Cet écrit est vraiment hors catégories. C'est un style proche du prophétique je dirai. C'est bizarre et profond. L'expérience fut très enrichissante et novatrice, j'espère qu'elle vous plaira! Bonne Lecture!]

 

Ils étaient deux mille, ou plus. C’est tout ce qu’il restait de l’humanité. Cette fière espèce que la Terre avait portée.

 

Mais ils n’étaient plus rien. Une autre espèce intelligente venue d’ailleurs avait gagné la lutte pour la survie qui régit ce monde.

 

Ils étaient deux mille, assis. Rassemblés pour être réduit à la captivité. Deux jours sans nourriture ni eau, deux jours d’enfer avant une éternité d’un autre.

 

Tous étaient résignés. Pas d’armes, pas d’avenir, pas d’espoir, pas de lumière. Certains priaient, d’autre pleuraient, mais aucun n’était rassuré.

 

Et puis vint le moment. Le moment qui décide de la vie et de la mort d’un peuple qui savait, qui connaissait, qui admirait et qui pensait.

 

Les monstres qui les avaient rassemblés leur éructèrent qu’il était temps. Temps de dire au revoir. De disparaître et de perdre sa place dans l’univers.

 

Un homme se leva alors. Il était âgé, très âgé. Sa vie se terminerait avant la fin du voyage, il le savait. Il décida alors qu’il mourrait ici, sur sa Terre.

 

Il ne parla pas, mais tous comprirent son message. L’humanité a commencé sur Terre, elle est sa représentante. Sans elle la planète perd son âme, son esprit.

 

Un enfant se leva a côté de l’homme. Il était jeune et leva les mains en l’air. Un oiseau passait. Message ou non, sa mère leva la tête vers ciel. Et le vieil homme aussi.

 

Et puis l’humanité le fit. L’oiseau était la liberté. Celui qui n’appartient pas au ciel mais qui s’y trouve. L’homme debout dit alors une prière. Peu de gens parlait sa langue, les peuples étaient en lambeaux, mais tous comprirent qu’il invoquait les dernières forces que son existence lui avait données.

 

Une femme se leva et chanta une prière en pleurant. Elle montra ses mains à l’oiseau comme le faisait l’enfant.

 

Et puis une autre personne, et encore une autre. Le nombre augmenta mais pas un envahisseur ne bougea. Ils n’étaient pas concernés.

 

Tous les humains étaient debout. Tous levaient les mains au ciel. C’était leur dernier hommage et ensemble leurs esprits s’unifièrent.

 

Le vieil homme pleurait en silence, il serait le premier à partir et le dernier à voir ça. Il devint un catalyseur et transmis les valeurs.

 

L’espoir, la dignité, la mort, la réflexion, l’union, l’amour, l’admiration, la sublimation.

 

Tout bougea, vibra, se tordit, s’éleva, et la révolte se fit lumière.

 

Le cycle de la vie, brisé, se réveilla. L’inconscient, intemporel et transcendant, se mit à luire. Il ne fut alors plus question de partir. Puisque l’humanité n’était plus libre, il n’était plus question que le cours des choses le soit. Car c'est ainsi que l'avenir sera. Terre a une âme, un esprit, qui unit ses êtres et qui est un phare pour les perdus.

 

Ce phare ne s’arrêtera pas, et l’humanité en est la gardienne.

 

Et comme un seul être, elle infléchit alors la réalité. Les avatars anciens, mythologie de l’inconscient, firent leur apparition. La guerre fut immédiate et instantanée. Et plus rien de mauvais ne foula l’être planète en un instant.

 

Les incarnations déplacèrent alors les astres proches et anéantirent les velléités célestes. Ensuite elles figèrent l’horreur présente en un avertissement qui fut semé à travers l’immensité et transmis alors l’espoir.

 

Et le temps servit l’esprit. Il se perturba et donna sa protection au savoir. Puis le vieil homme mourut. Inconnu et reconnu.

 

Et le cercle se forma. L’union, la causalité, les cycles et les représentations s’unifièrent autour de lui. Tous étaient là pour sanctifier son hommage, à lui, le début de tout.

 

Il ne sera pas nommé, mais sera connu de tous, afin que le tout sache. L’humanité venait de faire un pas supplémentaire dans l’existence et désormais la Terre pouvait l’accueillir.

 

C’est ainsi que la sagesse fut l’accomplissement qui ouvrit la porte du savoir. L’homme sait, l’homme peut et l’homme sera.

 

En grandes pompes le vieil homme retourna à la terre, il fut observé un cercle de pensée. Les hommes définitivement liés se chargeront désormais de ne plus jamais oublier. De ne plus jamais fléchir face à l’adversité. L’espoir fait partie intégrante de leur âme commune et c’est ainsi qu’ils se nommèrent en hommage à un déité qui les avait oublié.

 

Dieu apparu là où les liens fusionnèrent, où l’amour de tous devint l’amour de chacun, où le savoir et la sagesse règnent avec paix et sérénité.

 

Que soit loué désormais l’implacable unité humaine, source de tous les pouvoirs de toutes les sagesses, à la tête des immensités jusqu’à l’accomplissement de son chemin…