[Voici une nouvelle issue de la représentation d'une idée. J'ai essayé de transcender mon ressenti. Il est basé sur la volonté implacable de la survie face à l'injustice, en cela il ressemble beaucoup à "La colère d'Assouan", mais avec d'autres émotions. Bonne lecture!]
[Cet écrit contient des situtations sanglantes et parle de mort. Pour les plus jeunes d'entre nous, si vous ne vous sentez pas de continuer la lecture, je vous en prie, arrêtez!]
Il avançait tel une machine. Son esprit n'avait plus d'emprise sur son corps. Il soufflait tel un taureau fou. Sa respiration le faisait cracher à chaque expiration. Ses pas étaient lourds et lents. Mais aucune balle ne traversait son corps. L'assaillant était armé avec un équipement lourd et tirait sans discontinuité en tir constant et rapide. Son arme criait balles après balles dans un déchirement sourd.
Un pas de plus, plus que quatre mètres. Ils avaient été cinq hommes à prendre d'assaut cet hôtel. Les quatre premiers avaient tué une vingtaine d'occupants avant d'entrer dans sa chambre. Il venait d'arriver avec sa petite amie. Leur premier voyage à deux. Mais dès qu'ils avaient posé leur valise, et pendant qu'elle se jetait dans ses bras pour un long baiser, les terroristes ont pris d'assaut le bâtiment avec pour unique but : faire le plus de victime.
Il s'était pris deux rafales complètes dans le dos et s'était écroulé sur elle, la maculant de son sang. Prise entre l'effroi et la folie, elle s'était mise à crier. Les deux assassins comprirent qu'ils n'avaient eut qu'une seule personne et se remirent à tirer de plus belle avec leur arme. Mais elle criait de plus belle au fur et à mesure que les chargeurs se vidaient.
L'un d'eux lança alors une grenade dans la pièce et ferma la porte. Mais la grenade artisanale explosa dès qu'elle toucha le sol et non après un chronomètre. Ils eurent à peine le temps de toucher la poignée de la porte qu'ils furent tués sur le coup par le souffle de leur propre arsenal.
Il se passa alors un court instant où tout se trouva en suspension. Elle s'était arrêtée de crier pendant la déflagration, et mit un moment avant de comprendre qu'elle était indemne en grande partie. Le corps de son amour l'avait protégé et elle ne souffrait que de quelques échardes et brûlures. Mais rien de grave par rapport aux deux meurtriers tués sur le coup.
Son petit ami gisait sur elle, inerte. Des pas se firent soudain entendre dans les escaliers. Ils étaient rapides et accompagnés de cris et chocs métalliques. C'était deux autres terroristes qui montaient voir l'origine de la déflagration. Ils apparurent rapidement dans l'ouverture agrandie de la porte. Et la virent bouger. L'un deux tira dans sa direction par réflexe après avoir vu les corps de ses compagnons.
Les balles n'avaient touché, encore une fois, que le corps du gisant. L'autre le calma et s'approcha doucement, arme à la main, vers le couple. Paniquant de plus en plus, elle se blottit contre ce corps qui l'avait tant protégée et lui pria de bouger encore, de la protéger encore une fois, de lui montrer tout l'amour qu'il avait pour elle. Par désespoir elle l'embrassa longuement, et lui transmis toutes les pensées qu'elle avait pour lui.
L'homme était proche et se pencha au dessus d'eux. Il cala la tête de la fille avec ses pieds juste sous la tête de l'homme, de sorte à ce qu'elles soient alignées lors d'un tir à la verticale. Puis il tira en souriant. Son air sadique tellement satisfait de son « assemblage » de mort exultait de sa bouche.
Mais il fut de courte durée. Elle criait encore et la balle ne semblait avoir fait qu'une plaie dans la nuque du corps de dessus. De rage il vida un chargeur sur l'alignement des têtes et finit pas se tirer dans le pied. De douleur il lâcha son étreinte, s'allongea, et d'un ultime effort malsain pointa son arme directement vers la tête de la fille en pleurs.
Elle revit ses derniers instants, l'amélioration quasi idyllique qu'avait eu sa vie lorsqu'elle avait rencontré son homme. Les coupures des chaînes de son enfance et l'histoire merveilleuse qu'elle avait vécue avec lui. Et c'est dans ces derniers instants qu'elle vit au ralenti la pression de la détente, le départ de la balle dans un nuage de fumée, sa rotation toujours plus proche et son impact dans le poing de son homme. Le temps était encore au ralenti lorsqu'elle compris qu'elle n'était pas morte et qu'un nouveau miracle venait de se produire.
Très lentement, le poing s'ouvrit et la main se plaqua au sol. Le poids du corps qui la recouvrait se fit de moins en moins important. De surprise, elle tourna la tête et vit celui qu'elle pensait mort se relever. Ses yeux étaient révulsés de rage et sa bouche bavait du sang. De stupeur les deux terroristes levèrent leurs armes et visèrent la tête du corps se relevant.
Ils tirèrent tout ce qu'ils avaient en un temps qui sembla éternel. Le corps s'était arrêté et des gouttelettes de sang giclèrent à chaque impact. Elle s'était remise à crier de désespoir avec toutes les forces qui lui restaient. À la fin des tirs, elle vit la tête de son amant maculées de sang et d’égratignures. Éblouie qu'il n'ait pas sourcillé, elle se jeta à son cou.
Il continua de se relever et la prit dans ses bras. Soudain, de rage, l'agresseur blessé sorti un couteau et se jeta dans un grand cri de désespoir sur celui qui ne voulait pas mourir. Le corps ensanglanté leva la main lentement et la lame se planta dans la paume. La main blessée se referma sur celle tenant la poignée.
Le deuxième tireur compris alors que son compagnon était en danger, il changea de chargeur et tira. À la fin de sa rafale, il s'aperçut que celui qui devait mourir avait tiré sa proie devant lui et s'en était servit de bouclier. Un autre assaillant venait de mourir et celui qui se trouvait dans le couloir tira dans toutes les directions de désespoir et parmi toutes les balles qui fusèrent, il y en eu une qui se dirigea vers le sol. Mais c'était sans compter la carcasse du bouclier.
La balle ricocha sur un objet métallique et se planta dans la jambe de la femme blottie. Le temps se figea subtilement, le cri de douleur réveilla une sombre nature dans l'esprit de l'homme qui était sensé la protéger. Son corps frissonna.
Ses muscles se bandèrent et sa peau encore propre vira au rouge. Le sang qui le maculait se sécha instantanément. Se yeux s'injectèrent au point que l'iris lui-même brillait écarlate. Sa bouche s'ouvrit dans un grand sourire. Le temps sembla alors lutter contre cette abomination. Ses mouvements se firent ultra-rapides. La main libre sorti le couteau de celle blessée et le lança dans le troisième œil de celui qui, aveuglé par sa folie, tirait encore dans un cône invariablement centré sur l'incarnation de la colère.
Le tireur s'écroula en lâchant son arme. Et c'est alors qu'immédiatement après, le dernier homme du commando émergea. Il était grand et fort. Son corps était impressionnant. Il transportait un lance-missile dans les mains et une énorme mitrailleuse dans le dos. Il se tourna vers les survivants et ressenti instantanément l'animosité qui irradiait de l'homme. Par pur réflexe, il leva son arme et tira un missile.
Le projectile atterrit pile dans les côtes de la cible. L'explosion le souffla en arrière emportant avec lui la femme qu'il voulait protéger. Les deux corps se choquèrent contre le mur en béton du fond de la chambre et retombèrent lourdement sur le sol. La femme ne bougea plus.
L'homme, encore sonné, couché sur elle, commença à se lever et la regarda. Du sang coulait du coin de sa bouche et de sa plaie à la jambe. Cherchant des blessures, il s’aperçut qu'elle était couverte d'ecchymoses et de brûlures, rien de grave dans les faits, mais horriblement dangereux lorsque cumulés sur une si grande surface.
Pendant qu'il constatait l'état de sa moitié, il n'entendit pas le dernier homme changer d'arme et le viser. Et puis, il y eu de nouveau un tir et la balles traversa son cœur. Sentant ses forces le quitter, il se pencha vers celle qu'il avait aimé si fort. Il la caressa et pris son visage dans ses mains. Et alors que ses forces le quittait, il la sentit, chaude, son pouls battait.
Il ne pouvait pas las laisser seule face à un individu d'une telle cruauté. Ce type respirait la mort froide et méthodique. Sitôt il s'écroulera, ce premier se jetterai sur elle pour faire des atrocités et finir sa mission de mort qui l'avait amené ici, et cela était intolérable.
La simple vision d'un monstre comme lui, touchant une femme aussi fragile et perpétrant sans justice ses actes terroristes, lui fit remonter sa colère enfouie après le choc du missile. Il devait, avant de mourir, mettre un terme à tout ça, à cette spirale infernale de la mort.
Se corps se mua alors sans volonté et son esprit se déconnecta. Il ne ressentait plus rien, pas de sentiments, pas de douleurs, pas de sensations, juste une seule émotion : la haine. Le corps se retourna et le tireur compris qu'il était en danger. Il actionna son autre arme qui se mit à tirer.
Les rafales était puissantes et arrachaient des bouts de peaux à chaque impact. Mais aucune balle ne pénétraient le corps. Son avancée était lente mais solide. Le corps se mouvait pas par pas vers le terroriste. Ses muscles se contractait de plus en plus. Sa peau était écorchée à tout les niveaux et son abdomen montrait des larges bandes musculaires à nu.
Voir un corps dans un tel état se rapprocher de soi lentement est une épreuve psychologique terrible. Et quand au bout de cinq longues minutes de tir continu l'arme s'arrêta, le dernier des assassins présents dans l'immeuble jeta l'arme inutile sur ce premier. Le choc ne le fit même pas reculer. Et désespéré de cette constatation, il pris le tube du lance-missile en tant que gourdin frappa avec toutes les forces qui lui restait. Le plafond se brisa sous le choc et le tube métallique plia à l'impact. Le plancher n'avait pas résisté et le corps se retrouva planté dedans.
Au delà du désespoir vient la folie. La montagne de muscles ne sachant pas quoi faire pour arrêter son ennemi se contenta de pleurer et de pousser au maximum sur le tube plié autour de l'épaule gauche de sa cible. Le choc avait rebondit sur la tête et le tube était maintenant encastré autour du corps de l'homme.
C'est ainsi que l'instinct pris l'initiative. Il tendit le bras et attrapa le devenu fou au cou. Et sans paroles, sans menaces, sans envies, sans peurs et sans pulsions, il serra le poing et réduit toute la chair qu'il tenait en bouillit sanguinolente. Le terroriste s'effondra sans cri et sans esprit, gisant dans ses excrétions.
Le corps ayant terminé son œuvre s'arrêta de bouger et perdit l'équilibre. Affaissé sur les genoux, les bras ballants de chaque côté et la tête sur la poitrine. Sa femme vivait, et c'était tout ce qui comptait. Et alors qu'il décida qu'il était temps de mettre un terme à son refus de mourir, il entendit un mouvement.
Sa femme se leva et constatant les dispositions des corps se jeta sur lui. Elle lui pris la tête dans les mains l'embrassa longuement. Et lorsque l'étreinte se terminait elle lui susurra à l'oreille que c'était le premier d'une longue série qui ne devait pas se finir maintenant.
Et alors que tendrement il luttait pour la rassurer, des pas nombreux se firent entendre dans les escaliers. Des hommes, des femmes, en uniformes bleus, et blancs, se précipitèrent sur le couple et le pris en charge. Ils sentirent chacun leurs forces les quitter, et ils s'abandonnèrent dans un sommeil réparateur, demain sera un autre jour.
Commentaires
C'est vrai qu'après réflexion on dirait un film de Jean Reno... Je n'avais jamais fait le rapprochement ! XD
Merci pour les encouragements !
votre texte est très original pour une partie de scénario psychédélique. des fautes d'orthographe à la fin, mais on se croirait dans un film avec jean Reno. bravo continuez avec des suites ou des précédents.