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Titre du blog : L'onirothèque
Auteur : Kun
Date de création : 02-06-2011
 
posté le 06-02-2012 à 02:18:22

Folies

[Encore une histoire écrite en deux heures au milieu de la nuit et publiée quelques minutes après. L'inspiration m'est venue soudainement et je n'ai pu m'arrêter d'écrire jusqu'à la fin. J'espère que cette nouvelle vous plaira ! ^^

 

Bonne lecture ! ]

 

Boum ! Encore une fois il venait d'utiliser sa colère. Ses plus noirs sentiments se matérialisaient et se jetaient sur son ennemi. Un craquement sourd, il venait de lui casser quelque chose. Le combat se déroulait sur le pont et la structure même tremblait devant la puissance du choc. La colère, la haine et la rage faisaient face au dédain, à l'aversion et au mépris.

Une des deux piles du pont se craquela lorsqu'il matérialisa ses ressentiments en une force écrasante verticale. Ce nouveau choc paralysa son ennemi qui ne se maintenait que grâce à son ego. Il ne lui restait plus que ça de toute façon. Décidant de passer à la vitesse supérieure, il se jeta sur lui et durant le saut attira une grande partie de la ferraille du pont qui se trouvait derrière lui pour lui donner la forme d'un énorme marteau avant de l'abattre dans son élan.

Il ne résista pas. À bout de l'épouvante, son ennemi avait perdu sa volonté et sa barrière psychologique céda sous la panique. L'énorme poids en fer l'écrasa instantanément avant de détruire tout ce qui se trouvait en dessous, la pile du pont céda et l'édifice se fit emporter par les flots, comme le peu de ce qui restait de la victime.

Lui était désormais assis sur la berge, et il pleurait. Il venait de perdre tout son contrôle et de tuer une personne avec une violence inouïe. Les témoins du combat et du drame étaient totalement impuissants face à cet individu hors normes capable de modeler son environnement par la force de sa pensée. Lorsque la police arriva elle ne sut quoi faire de l'assassin, sa présence était si irréelle.

Mais il se laissa faire. Il le méritait, il avait tué un homme. On le fit monter dans une voiture et le mit dans une cellule d'un commissariat. Il y avait en permanence trois policiers devant sa porte mais lui était devenu amorphe, silencieux, perdu. Ses émotions l'avaient tellement submergé qu'il redoutait plus que tout d'en ressentir. Inconsciemment, son esprit s'était réfugié dans l'inaction, par précaution.

Le procès fut filmé, il fut étudié par tous les spécialistes et chacun allait de sa théorie, mais tous s'accordaient sur une chose : malgré sa dangerosité, l'état de choc dans lequel il se trouvait le rendait inoffensif et il valait mieux l'interner dans un centre médical pour l'étudier que de le laisser en prison où sa sécurité pouvait être remise en cause par les autres détenus.

L'internat était petit, pas plus d'une cinquantaine de patients, mais tous étaient terriblement dangereux pour la société. Malgré tout, tous l'évitaient. L'aura de puissance inconsciente qu'il dégageait les faisaient fuir, et certains le redoutaient telles des proies chassées. Seule une détenue ne le fuyait pas. Une jeune femme, d'origine amérindienne, qui avait assassiné avec une extrême violence le tueur des enfants de la crèche où elle travaillait, mais à la force de ses bras contrairement à lui.

Elle était dans le même état que lui, totalement amorphe et sans réaction. Et les soigneurs décidèrent vite de les mettre ensemble bien qu'aucune action ne se passa. Cela dura un long moment, plusieurs années mêmes sans qu'il n'y eu aucun changement. La télévision était transparente quelque soit le contenu diffusé et toutes les expériences, même celles de remises en situations, restaient sans effet.

C'est alors qu'un après-midi la jeune femme reçu de la visite. Bien qu'elle ne réagit pas au premier abord, quelque chose s'éveilla au fond de sa conscience lorsqu'elle reconnut la voix de la fille de sa victime. Elle avait été un témoin de son acte et de sa perdition. Et elle était venue lui demander des comptes, pourquoi était-elle allée jusqu'au bout ?

L'amérindienne trembla de douleur. Elle-même avait été témoin du massacre des enfants et son corps entier avait réclamé vengeance, cette vengeance qui l'avait faite sombrer dans la folie. Ses sentiments de haine incrustés depuis lors luttaient face à l'immense amour qui l'avait menée à ce métier. La tempête de pensées qui se formait dans son esprit la fit crier d'angoisse.

La visiteuse, bien qu'intimée vigoureusement d'arrêter de parler, continua ses accusations jusqu'à ce que les lampes explosèrent. Hormis les cris de souffrance de l'amérindienne qui voyait son monde psychologique s'effondrer une fois de plus, plus personne ne bougeait.

Il avait réagi à cette détresse. Ses capacités mises en latence par son état avaient ressenti la perdition de la jeune femme. L'insistance mise par l'accusatrice à continuer à la blesser avait réveillé sa morale. Non seulement, cette insistance lui rappelait celle qui l'avait habité lors de son acte, mais, en plus, au plus profond de lui-même sa conscience lui murmura d'agir pour inverser la tendance de sa chute psychologique.

Instinctivement il se releva sur son lit et commença à invoquer son pouvoir pour stopper l’agression. En même temps, il comprit qu'il était sur le point de recommencer et s'arrêta net. Le conflit naquit alors dans son esprit et mêla sentiments et souvenirs. La violence de ses émotions fut à la mesure de ses capacités et il cria de douleur en se tenant la tête. Son râle puissant transit d'effroi les pensionnaires de l'établissement et certains s'évanouirent sur place.

Dans la chambre, les infirmiers avaient fait sortir la fille à l'origine des conflits et ceux qui restaient assistèrent à quelque chose d'inimaginable quelques temps auparavant. L'amérindienne était sidérée de stupeur face à la douleur de son compagnon de chambre au point de se soulager sur son lit. De toutes ses émotions qui lui restaient parmi les plus primitives se fut son amour et son instinct maternel qui prirent le dessus. Elle se leva seule pour la première fois depuis son internement et se dirigea vers lui.

Comme une mère protège un enfant, elle s'assit sur son lit et le prit dans ses bras. Tout doucement elle le colla contre elle et se mit à lui chanter une chanson qu'elle chantait aux tout-petits qu'elle gardait avant. Il réagit alors et sans cesser de trembler il se recroquevilla en position fœtale, la tête dans les mains, et se coucha contre elle. Elle le dirigea alors elle mit cette dernière sur ses jambes avant de le caresser en chantant.

Les infirmiers étaient stupéfaits. Tous, même la visiteuse, connaissaient l'extraordinaire puissance qui sommeillait dans le jeune homme. Tous avaient vu la vidéo montrant ses pouvoirs à l’œuvre lors de l'assassinat et tous avaient redouté son réveil où, inévitablement, tous savaient qu'aucun mur ne le retiendrait.

Le voir ainsi tremblant, pleurant couché sur les jambes d'une jeune femme qui avait elle aussi succombé à la folie était impossible à leurs yeux. Étant incapable d'agir, ils laissèrent de la nourriture et de l'eau sur un plateau à côté du lit et fermèrent la pièce à clef préférant surveiller les deux pensionnaires par caméra, mais ce fut impossible car les instruments avaient été détruits en même temps que les lampes.

La situation ne bougea pas jusqu'au crépuscule. Seul l'amérindienne avait arrêté de chanter, mais elle continuait à caresser le jeune homme qui lui tremblait toujours et pleurait silencieusement sur ces jambes. Soudain, la baisse de la luminosité fit lever la tête de la jeune femme. Sa conscience s'éveilla et le plus fort souvenir qui lui revint fut celui de ce crépuscule où après un immense chagrin qui lui avait tari les larmes elle décida de se venger et d'expier de son corps tous les cris et le sang des enfants qu'elle avait vu mourir.

Ses larmes revinrent dès le début de sa remémoration. Elle pleurait de regret et de honte. Sans changer de position, elle leva ses mains et pleura à l'intérieur. Ses flots continus eurent un effet déclencheur dans la psyché du jeune homme. Dès la première goutte, il cessa de trembler et regarda autour de lui. Gêné par la pluie salée, il se releva alors et vit sa protectrice en larme.

De la même manière qu'elle avait joué le rôle de mère consolatrice, il la serra contre sa poitrine et lui parla pour la réconforter. Il lui disait que tout allait bien et que tout était fini. En même temps que le Soleil se coucha, il allongea la jeune femme contre lui et elle se calma. En faisant appel à sa mémoire, il retraça sa vie depuis l'acte jusqu'à sa situation actuelle. Cela lui prit peu de temps et il remarqua, une fois conscient de son état, que sa compagne d'infortune dormait agrippée à lui. Conquis, il se coucha en la protégeant de ses bras également.

 

[Ce texte a été corrigé. Si une erreur a échappé à ma vigilance, n'hésitez pas à me le dire. Merci de votre lecture ! ^^ ]
 

 

 

Commentaires

Kun le 01-06-2012 à 00:59:15
Mouahaha !!!


Jamais ! Je n'arrête jamais d'écrire !


Oui, ma vie a changée, j'ai déménagé, je suis en train de faire des nouvelles études, je monte une société en parallèle et je suis rédacteur pour divers sites. J'ai un travail en alternance et en même temps un nouveau projet de blog se forme dans mon esprit (je cherche à un dessinateur amateur de personnage si cela intéresse au cas où).


Mais comme tu peux le voir, je viens de poster une suite à Folies. L'inspiration m'a flashé trois heures durant et puis voilà.


Ne t'inquiète pas. Même si je n'ai aucun rythme de parution, cela ne veut pas dire que j'arrête d'écrire... Au contraire, en ce moment je ne fais que ça... ^^


A bientôt !
fouch le 10-05-2012 à 12:26:36
Bonjour Kun

tu n'écris plus beaucoup ! je peux le comprendre quand dans la vie on change, les envies s'arrêtent pour laisser la place à d'autres. Est-ce vrai? Sparadrap
Kun le 18-02-2012 à 00:00:49
Oui, pour l'instant c'est une lucarne... Qu'ils soient bons ou non ces textes m'aident beaucoup à me détendre et j'apprécie vraiment y passer du temps dessus. Je les pose là au cas où, on ne sait jamais, ils inspirent quelqu'un ou le détendent, ou quoique ce soit d'autre...


Qu'ils soient lisibles ou non, pour moi ça ne fait aucune différence, si le fait de les publier permet à certains de passer un bon moment, tant mieux ! Je suis heureux que tu apprécies ces moments, ça me pousse à continuer à écrire ! ^^


Merci ! Clin doeil
fouch le 16-02-2012 à 13:30:33
c'est la différence entre la chronique et la construction d'un roman ou d'un bouquin. Je suis d'accord avec toi que l'instant présent donne plus de force, mais cela a des aspects négatifs, du style défaut d'histoire, scénario incomplet. les poêtes sont de ton genre, je crois. création liée de l'instant, construction d'écriture instantanée. Mais tout dépend aussi si tu veux en vivre, ou si c'est une soupape que d'autres peuvent partager ou lire. pour moi, j'apprécie car on dirait une lucarne ouverte sur un histoire, façon de changer l'esprit le temps de la lecture.


Tchao.
Kun le 15-02-2012 à 19:53:54
"En fait, tu as l'inspiration, tu écris, et au bout d'un temps, c'est fini. c'est intéressant à analyser, finalement dans le boost créatif. "


C'est vrai. Je ne sais pas du tout comment écrivent les autres auteurs. J'ai du mal à croire que les romans soient tous écris par des premiers jets... J'imagine que certains auteurs font des schémas très complexes et que la phase de préparation est très importante... Ce n'est pas quelque chose que je me permets de faire en ce moment, par manque de temps et surtout parce que mon inspiration est très portée sur le moment présent, sur les actes forts et les ressentis. J'ai lu beaucoup de romans qui sont très bien construits mais à qui il manque ces sensations de "présent".


Peut-être que j'écris par frustration ... ^^'
fouch le 15-02-2012 à 18:33:06
ce texte me fait penser au film:" la ligne verte". cela peut donner lieu à des circomvolutions sur le thème, car l'imagination est grande en possibilités pour continuer.

En fait, tu as l'inspiration, tu écris, et au bout d'un temps, c'est fini. c'est intéressant à analyser, finalement dans le boost créatif.

Tchao.
Kun le 12-02-2012 à 14:33:13
Merci Fouch pour ta correction ! ^^ (Bon, il y avait deux trois petites choses qui n'étais pas à corriger mais pour le reste c'était bon! ^^)


Par contre, je ne peux que supprimer ton message, donc si tu veux enlever la partie du la correction, c'est malheureusement à toi de le faire en éditant ton message.


à l'avenir, c'est peut-être mieux que tu m'envoies tes éventuelles corrections par message privé (Il y a une zone de contact faite pour ça! ^^).


Il est vrai que lorsque j'ai bouclé ce texte je suis resté moi aussi sur ma faim. Mais à ce moment là, l'action était terminée et mon inspiration ne venaient plus. Vu l'heure et après une première correction, j'ai quand même décidé de le publier. Ces deux personnages sont attachant et il n'est pas impossible qu'il réapparaissent dans un autre texte ou une suite... ^^
fouch le 07-02-2012 à 18:53:10
Bonjour, j'ai lu ta nouvelle. le thème est pas mal, quand même un peu fantastique. il y manque, -mais la nuit à 2h du mat, y en a qui pioncent- peut-être un style qui permettrait une chute moins convenue. Perso, je reste un peu sur ma faim.

si tu vu veux, j'ai corrigé l'ortographe de ton texte, j'en ai eu pour 5 minutes. je te le joins à la suite, mais tu n'es pas obligé de garder ma réponse, sinon les autres visiteurs vont croire quoi? je n'ai changé que les fautes d'ortographe, pas de style. le texte est resté identique, sauf un "de" qui devait manquer.


Boum ! Encore une fois il venait d'utiliser sa colère. Ses plus noirs sentiments se matérialisaient et se jetaient sur son ennemi. Un craquement sourd, il venait de lui casser quelque chose. Le combat se déroulait sur le pont et la structure même tremblait devant la puissance du choc. La colère, la haine et la rage faisaient face au dédain, à l'aversion et au mépris.

Une des deux piles du pont se craquela lorsqu'il matérialisa ses ressentiments en une force écrasante verticale. Ce nouveau choc paralysa son ennemi qui ne se maintenait que grâce à son ego. Il ne lui restait plus que ça de toute façon. Décidant de passer à la vitesse supérieure, il se jeta sur lui et durant le saut attira une grande partie de la ferraille du pont qui se trouvait derrière lui pour lui donner la forme d'un énorme marteau avant de l'abattre dans son élan.

Il ne résista pas. À bout de l'épouvante, son ennemi avait perdu sa volonté et sa barrière psychologique céda sous la panique. L'énorme poids en fer l'écrasa instantanément avant de détruire tout ce qui se trouvait en dessous, la pile du pont céda et l'édifice se fit emporter par les flots, comme le peu de ce qui restait de la victime.


Lui était désormais assis sur la berge, et il pleurait. Il venait de perdre tout son contrôle et de tuer une personne avec une violence inouïe. Les témoins du combat et du drame étaient totalement impuissants face à cet individu hors normes capable de modeler son environnement par la force de sa pensée. Lorsque la police arriva elle ne sut quoi faire de l'assassin, sa présence était si irréelle.

Mais il se laissa faire. Il le méritait, il avait tué un homme. On le fit monter dans une voiture et le mit dans une cellule d'un commissariat. Il y avait en permanence trois policiers devant sa porte mais lui était devenu amorphe, silencieux, perdu. Ses émotions l'avaient tellement submergé qu'il redoutait plus que tout d'en ressentir. Inconsciemment, son esprit s'était réfugié dans l'inaction, par précaution.

Le procès fut filmé, il fut étudié par tous les spécialistes et chacun allait de sa théorie, mais tous s'accordaient sur une chose : malgré sa dangerosité, l'état de choc dans lequel il se trouvait le rendait inoffensif et il valait mieux l'interner dans un centre médical pour l'étudier que de le laisser en prison où sa sécurité pouvait être remise en cause par les autres détenus.

L'internat était petit, pas plus d'une cinquantaine de patients, mais tous étaient terriblement dangereux pour la société. Malgré tout, tous l'évitaient. L'aura de puissance inconsciente qu'il dégageait les faisaient fuir, et certains le redoutaient tels des proies chassées. Seule une détenue ne le fuyait pas. Une jeune femme, d'origine amérindienne, qui avait assassiné avec une extrême violence le tueur des enfants de la crèche où elle travaillait, mais à la force de ses bras contrairement à lui.

Elle était dans le même état que lui, totalement amorphe et sans réaction. Et les soigneurs décidèrent vite de les mettre ensemble bien qu'aucune action ne se passa. Cela dura un long moment, plusieurs années mêmes sans qu'il n'y eu aucun changement. La télévision était transparente quelque soit le contenu diffusé et toutes les expériences, même celles de remises en situations, restaient sans effet.


C'est alors qu'un après-midi la jeune femme reçu de la visite. Bien qu'elle ne réagit pas au premier abord, quelque chose s'éveilla au fond de sa conscience lorsqu'elle reconnu la voix de la fille de sa victime. Elle avait été un témoin de son acte et de sa perdition. Et elle était venue lui demander des comptes, pourquoi était-elle allée jusqu'au bout ?

L'amérindienne trembla de douleur. Elle-même avait été témoin du massacre des enfants et son corps entier avait réclamé vengeance, cette vengeance qui l'avait faite sombrer dans la folie. Ses sentiments de haine incrustés depuis lors luttaient face à l'immense amour qui l'avait menée à ce métier. La tempête de pensées qui se formait dans son esprit la fit crier d'angoisse.

La visiteuse, bien qu'intimée vigoureusement d'arrêter de parler, continua ses accusations jusqu'à ce que les lampes explosèrent. Hormis les cris de souffrance de l'amérindienne qui voyait son monde psychologique s'effondrer une fois de plus, plus personne ne bougeait.

Il avait réagi à cette détresse. Ses capacités mises en latence par son état avaient ressenti la perdition de la jeune femme. L'insistance mise par l'accusatrice à continuer à la blesser avait réveillé sa morale. Non seulement, cette insistance lui rappelait celle qui l'avait habité lors de son acte, mais, en plus, au plus profond de lui-même sa conscience lui murmura d'agir pour inverser la tendance de sa chute psychologique.

Instinctivement il se releva sur son lit et commença à invoquer son pouvoir pour stopper l’agression. En même temps, il comprit qu'il était sur le point de recommencer et s'arrêta net. Le conflit naquit alors dans son esprit et mêla sentiments et souvenirs. La violence de ses émotions furent à la mesure de ses capacités et il cria de douleur en se tenant la tête. Son râle puissant transit d'effroi les pensionnaires de l'établissement et certains s'évanouirent sur place.

Dans la chambre, les infirmiers avaient fait sortir la fille à l'origine des conflits et ceux qui restaient assistèrent à quelque chose d'inimaginable quelques temps auparavant. L'amérindienne était sidérée de stupeur face à la douleur de son compagnon de chambre au point de se soulager sur son lit. De toutes ses émotions qui lui restaient parmi les plus primitives se fut son amour et son instinct maternel qui prirent le dessus. Elle se leva seule pour la première fois depuis son internement et se dirigea vers lui.

Comme une mère protège un enfant, elle s'assit sur son lit et le prit dans ses bras. Tout doucement elle le colla contre elle et se mit à lui chanter une chanson qu'elle chantait aux tout-petits qu'elle gardait avant. Il réagit alors et sans cesser de trembler il se recroquevilla en position fœtale, la tête dans les mains, et se coucha contre elle. Elle le dirigea alors elle mit cette dernière sur ses jambes avant de le caresser en chantant.

Les infirmiers étaient stupéfaits. Tous, même la visiteuse, connaissaient l'extraordinaire puissance qui sommeillait dans le jeune homme. Tous avaient vu la vidéo montrant ses pouvoirs à l’œuvre lors de l'assassinat et tous avaient redouté son réveil où, inévitablement, tous savaient qu'aucun mur ne le retiendraient.

Le voir ainsi tremblant, pleurant couché sur les jambes d'une jeune femme qui avait elle aussi succombé à la folie était impossible à leurs yeux. Étant incapable d'agir, ils laissèrent de la nourriture et de l'eau sur un plateau à côté du lit et fermèrent la pièce à clé préférant surveiller les deux pensionnaires par caméra, mais ce fut impossible car les instruments avaient été détruits en même temps que les lampes.

La situation ne bougea pas jusqu'au crépuscule. Seul l'amérindienne avait arrêté de chanter, mais elle continuait à caresser le jeune homme qui lui tremblait toujours et pleurait silencieusement sur ces jambes. Soudain, la baisse de la luminosité fit lever la tête de la jeune femme. Sa conscience s'éveilla et le plus fort souvenir qui lui revint fut celui de ce crépuscule où après un immense chagrin qui lui avait tari les larmes elle décida de se venger et d'expier de son corps tous les cris et le sang des enfants qu'elle avait vu mourir.

Ses larmes revinrent dès le début de sa remémoration. Elle pleurait de regret et de honte. Sans changer de position, elle leva ses mains et pleura à l'intérieur. Ses flots continus eurent un effet déclencheur dans la psyché du jeune homme. Dès la première goutte, il cessa de trembler et regarda autour de lui. Gêné par la pluie salée, il se releva alors et vit sa protectrice en larme.

De la même manière qu'elle avait joué le rôle de mère consolatrice, il la serra contre sa poitrine et lui parla pour la réconforter. Il lui disait que tout allait bien et que tout était fini. En même temps que le Soleil se coucha, il allongea la jeune femme contre lui et elle se calma. En faisant appel à sa mémoire, il retraça sa vie depuis l'acte jusqu'à sa situation actuelle. Cela lui prit peu de temps et il remarqua, une fois conscient de son état, que sa compagne d'infortune dormait agrippée à lui. Conquis, il se coucha en la protégeant de ses bras également.


Salut !! je te laisse le soin de rechanger ton texte, si c'est possible!! Clin doeil1