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Titre du blog : L'onirothèque
Auteur : Kun
Date de création : 02-06-2011
 
posté le 29-04-2013 à 00:33:26

Rose

Sombre salle sans illustres,

Belle dame sous le lustre.

Encore hier je te regardais.

Et pourtant, nul ne me voyait.

Je pleure mon ami, je pleure.

Mon cœur se tord et se casse.

Assis je rêve d'un champ fleuri sous le soleil.

D'un petit vent qui fait vivre les végétaux.

D'un pré de colline où l'horizon se fond avec les sommets.

Je rêve d'une belle rose, d'une florescence délicate,

D'une âme à caresser, à embrasser.

Ne me laisse pas seul mon ami, seul, je ne vis.

D'une main à prendre, d'une lèvre à regarder.

Je veux comprendre les étreintes, vivre ma flamme.

Comment la rendre rouge ?

Aide-moi, mon ami, j'ai peur...

Je veux être la délicatesse sur un piano,

Je veux être la caresse sur un dos,

La chaleur d'un corps protecteur,

Les bras d'un corps consolateur.

Mon imagination se meurt dans la tristesse,

Mes rêves se terrent dans la paresse...

Pourtant mon corps hurle, crie.

Mon âme brûle, mon esprit prie.

Je veux sentir ce monde,

Lui offrir l'intégralité de mon être.

Je veux lui donner mon âme, mon corps, mon cœur.

Mais où, qui le prendra ?

J'ai peur de l'inconnu, de la vue.

Mes questions me tuent.

La chaleur d'un pelage,

L'amour d'une langue rappeuse,

Le doux son d'une respiration.

C'est lorsque que je m'aperçois vouloir dire mon désarroi que les mots me manquent,

Ô esprit saint, puisses-tu mettre des mots sur mes sentiments...

Ne vois-tu pas que je souffre ainsi ?

De quel dieu es-tu l'émissaire,

Si je dois continuer à me taire.

Je veux parler avec mes mains,

Avec mes lèvres,

Avec mon corps,

Sa chaleur,

Sa torpeur.

À quoi bon vivre si c'est pour ne pouvoir transmettre ses découvertes, ses bonheurs ?

Je suis là ! Regarde-moi ! Je t'en prie, je t'en conjure... ma vie n'est rien sans toi.

Mon cœur bat, regarde-le, il bat pour toi.

Il bat pour l'avenir, pour des enfants, pour des gens.

Il battra pour longtemps.

Ô temps homicide,

Phare impossible,

Ton horizon lointaine me hante.

Je joue une note de piano,

Une balade douce qui accompagne de sa torpeur mon errance.

Je ne peux oublier cette haine, cette souffrance.

Ma larme peine à sortir,

Soit, ce soir encore, je me contenterai de ma chaleur...