L'onirothèque

Recueil des mes écrits

posté le 06-02-2012 à 02:18:22

Folies

[Encore une histoire écrite en deux heures au milieu de la nuit et publiée quelques minutes après. L'inspiration m'est venue soudainement et je n'ai pu m'arrêter d'écrire jusqu'à la fin. J'espère que cette nouvelle vous plaira ! ^^

 

Bonne lecture ! ]

 

Boum ! Encore une fois il venait d'utiliser sa colère. Ses plus noirs sentiments se matérialisaient et se jetaient sur son ennemi. Un craquement sourd, il venait de lui casser quelque chose. Le combat se déroulait sur le pont et la structure même tremblait devant la puissance du choc. La colère, la haine et la rage faisaient face au dédain, à l'aversion et au mépris.

Une des deux piles du pont se craquela lorsqu'il matérialisa ses ressentiments en une force écrasante verticale. Ce nouveau choc paralysa son ennemi qui ne se maintenait que grâce à son ego. Il ne lui restait plus que ça de toute façon. Décidant de passer à la vitesse supérieure, il se jeta sur lui et durant le saut attira une grande partie de la ferraille du pont qui se trouvait derrière lui pour lui donner la forme d'un énorme marteau avant de l'abattre dans son élan.

Il ne résista pas. À bout de l'épouvante, son ennemi avait perdu sa volonté et sa barrière psychologique céda sous la panique. L'énorme poids en fer l'écrasa instantanément avant de détruire tout ce qui se trouvait en dessous, la pile du pont céda et l'édifice se fit emporter par les flots, comme le peu de ce qui restait de la victime.

Lui était désormais assis sur la berge, et il pleurait. Il venait de perdre tout son contrôle et de tuer une personne avec une violence inouïe. Les témoins du combat et du drame étaient totalement impuissants face à cet individu hors normes capable de modeler son environnement par la force de sa pensée. Lorsque la police arriva elle ne sut quoi faire de l'assassin, sa présence était si irréelle.

Mais il se laissa faire. Il le méritait, il avait tué un homme. On le fit monter dans une voiture et le mit dans une cellule d'un commissariat. Il y avait en permanence trois policiers devant sa porte mais lui était devenu amorphe, silencieux, perdu. Ses émotions l'avaient tellement submergé qu'il redoutait plus que tout d'en ressentir. Inconsciemment, son esprit s'était réfugié dans l'inaction, par précaution.

Le procès fut filmé, il fut étudié par tous les spécialistes et chacun allait de sa théorie, mais tous s'accordaient sur une chose : malgré sa dangerosité, l'état de choc dans lequel il se trouvait le rendait inoffensif et il valait mieux l'interner dans un centre médical pour l'étudier que de le laisser en prison où sa sécurité pouvait être remise en cause par les autres détenus.

L'internat était petit, pas plus d'une cinquantaine de patients, mais tous étaient terriblement dangereux pour la société. Malgré tout, tous l'évitaient. L'aura de puissance inconsciente qu'il dégageait les faisaient fuir, et certains le redoutaient telles des proies chassées. Seule une détenue ne le fuyait pas. Une jeune femme, d'origine amérindienne, qui avait assassiné avec une extrême violence le tueur des enfants de la crèche où elle travaillait, mais à la force de ses bras contrairement à lui.

Elle était dans le même état que lui, totalement amorphe et sans réaction. Et les soigneurs décidèrent vite de les mettre ensemble bien qu'aucune action ne se passa. Cela dura un long moment, plusieurs années mêmes sans qu'il n'y eu aucun changement. La télévision était transparente quelque soit le contenu diffusé et toutes les expériences, même celles de remises en situations, restaient sans effet.

C'est alors qu'un après-midi la jeune femme reçu de la visite. Bien qu'elle ne réagit pas au premier abord, quelque chose s'éveilla au fond de sa conscience lorsqu'elle reconnut la voix de la fille de sa victime. Elle avait été un témoin de son acte et de sa perdition. Et elle était venue lui demander des comptes, pourquoi était-elle allée jusqu'au bout ?

L'amérindienne trembla de douleur. Elle-même avait été témoin du massacre des enfants et son corps entier avait réclamé vengeance, cette vengeance qui l'avait faite sombrer dans la folie. Ses sentiments de haine incrustés depuis lors luttaient face à l'immense amour qui l'avait menée à ce métier. La tempête de pensées qui se formait dans son esprit la fit crier d'angoisse.

La visiteuse, bien qu'intimée vigoureusement d'arrêter de parler, continua ses accusations jusqu'à ce que les lampes explosèrent. Hormis les cris de souffrance de l'amérindienne qui voyait son monde psychologique s'effondrer une fois de plus, plus personne ne bougeait.

Il avait réagi à cette détresse. Ses capacités mises en latence par son état avaient ressenti la perdition de la jeune femme. L'insistance mise par l'accusatrice à continuer à la blesser avait réveillé sa morale. Non seulement, cette insistance lui rappelait celle qui l'avait habité lors de son acte, mais, en plus, au plus profond de lui-même sa conscience lui murmura d'agir pour inverser la tendance de sa chute psychologique.

Instinctivement il se releva sur son lit et commença à invoquer son pouvoir pour stopper l’agression. En même temps, il comprit qu'il était sur le point de recommencer et s'arrêta net. Le conflit naquit alors dans son esprit et mêla sentiments et souvenirs. La violence de ses émotions fut à la mesure de ses capacités et il cria de douleur en se tenant la tête. Son râle puissant transit d'effroi les pensionnaires de l'établissement et certains s'évanouirent sur place.

Dans la chambre, les infirmiers avaient fait sortir la fille à l'origine des conflits et ceux qui restaient assistèrent à quelque chose d'inimaginable quelques temps auparavant. L'amérindienne était sidérée de stupeur face à la douleur de son compagnon de chambre au point de se soulager sur son lit. De toutes ses émotions qui lui restaient parmi les plus primitives se fut son amour et son instinct maternel qui prirent le dessus. Elle se leva seule pour la première fois depuis son internement et se dirigea vers lui.

Comme une mère protège un enfant, elle s'assit sur son lit et le prit dans ses bras. Tout doucement elle le colla contre elle et se mit à lui chanter une chanson qu'elle chantait aux tout-petits qu'elle gardait avant. Il réagit alors et sans cesser de trembler il se recroquevilla en position fœtale, la tête dans les mains, et se coucha contre elle. Elle le dirigea alors elle mit cette dernière sur ses jambes avant de le caresser en chantant.

Les infirmiers étaient stupéfaits. Tous, même la visiteuse, connaissaient l'extraordinaire puissance qui sommeillait dans le jeune homme. Tous avaient vu la vidéo montrant ses pouvoirs à l’œuvre lors de l'assassinat et tous avaient redouté son réveil où, inévitablement, tous savaient qu'aucun mur ne le retiendrait.

Le voir ainsi tremblant, pleurant couché sur les jambes d'une jeune femme qui avait elle aussi succombé à la folie était impossible à leurs yeux. Étant incapable d'agir, ils laissèrent de la nourriture et de l'eau sur un plateau à côté du lit et fermèrent la pièce à clef préférant surveiller les deux pensionnaires par caméra, mais ce fut impossible car les instruments avaient été détruits en même temps que les lampes.

La situation ne bougea pas jusqu'au crépuscule. Seul l'amérindienne avait arrêté de chanter, mais elle continuait à caresser le jeune homme qui lui tremblait toujours et pleurait silencieusement sur ces jambes. Soudain, la baisse de la luminosité fit lever la tête de la jeune femme. Sa conscience s'éveilla et le plus fort souvenir qui lui revint fut celui de ce crépuscule où après un immense chagrin qui lui avait tari les larmes elle décida de se venger et d'expier de son corps tous les cris et le sang des enfants qu'elle avait vu mourir.

Ses larmes revinrent dès le début de sa remémoration. Elle pleurait de regret et de honte. Sans changer de position, elle leva ses mains et pleura à l'intérieur. Ses flots continus eurent un effet déclencheur dans la psyché du jeune homme. Dès la première goutte, il cessa de trembler et regarda autour de lui. Gêné par la pluie salée, il se releva alors et vit sa protectrice en larme.

De la même manière qu'elle avait joué le rôle de mère consolatrice, il la serra contre sa poitrine et lui parla pour la réconforter. Il lui disait que tout allait bien et que tout était fini. En même temps que le Soleil se coucha, il allongea la jeune femme contre lui et elle se calma. En faisant appel à sa mémoire, il retraça sa vie depuis l'acte jusqu'à sa situation actuelle. Cela lui prit peu de temps et il remarqua, une fois conscient de son état, que sa compagne d'infortune dormait agrippée à lui. Conquis, il se coucha en la protégeant de ses bras également.

 

[Ce texte a été corrigé. Si une erreur a échappé à ma vigilance, n'hésitez pas à me le dire. Merci de votre lecture ! ^^ ]
 

 

 


Commentaires

 

1. fouch  le 07-02-2012 à 18:53:10

Bonjour, j'ai lu ta nouvelle. le thème est pas mal, quand même un peu fantastique. il y manque, -mais la nuit à 2h du mat, y en a qui pioncent- peut-être un style qui permettrait une chute moins convenue. Perso, je reste un peu sur ma faim.
si tu vu veux, j'ai corrigé l'ortographe de ton texte, j'en ai eu pour 5 minutes. je te le joins à la suite, mais tu n'es pas obligé de garder ma réponse, sinon les autres visiteurs vont croire quoi? je n'ai changé que les fautes d'ortographe, pas de style. le texte est resté identique, sauf un "de" qui devait manquer.

Boum ! Encore une fois il venait d'utiliser sa colère. Ses plus noirs sentiments se matérialisaient et se jetaient sur son ennemi. Un craquement sourd, il venait de lui casser quelque chose. Le combat se déroulait sur le pont et la structure même tremblait devant la puissance du choc. La colère, la haine et la rage faisaient face au dédain, à l'aversion et au mépris.
Une des deux piles du pont se craquela lorsqu'il matérialisa ses ressentiments en une force écrasante verticale. Ce nouveau choc paralysa son ennemi qui ne se maintenait que grâce à son ego. Il ne lui restait plus que ça de toute façon. Décidant de passer à la vitesse supérieure, il se jeta sur lui et durant le saut attira une grande partie de la ferraille du pont qui se trouvait derrière lui pour lui donner la forme d'un énorme marteau avant de l'abattre dans son élan.
Il ne résista pas. À bout de l'épouvante, son ennemi avait perdu sa volonté et sa barrière psychologique céda sous la panique. L'énorme poids en fer l'écrasa instantanément avant de détruire tout ce qui se trouvait en dessous, la pile du pont céda et l'édifice se fit emporter par les flots, comme le peu de ce qui restait de la victime.

Lui était désormais assis sur la berge, et il pleurait. Il venait de perdre tout son contrôle et de tuer une personne avec une violence inouïe. Les témoins du combat et du drame étaient totalement impuissants face à cet individu hors normes capable de modeler son environnement par la force de sa pensée. Lorsque la police arriva elle ne sut quoi faire de l'assassin, sa présence était si irréelle.
Mais il se laissa faire. Il le méritait, il avait tué un homme. On le fit monter dans une voiture et le mit dans une cellule d'un commissariat. Il y avait en permanence trois policiers devant sa porte mais lui était devenu amorphe, silencieux, perdu. Ses émotions l'avaient tellement submergé qu'il redoutait plus que tout d'en ressentir. Inconsciemment, son esprit s'était réfugié dans l'inaction, par précaution.
Le procès fut filmé, il fut étudié par tous les spécialistes et chacun allait de sa théorie, mais tous s'accordaient sur une chose : malgré sa dangerosité, l'état de choc dans lequel il se trouvait le rendait inoffensif et il valait mieux l'interner dans un centre médical pour l'étudier que de le laisser en prison où sa sécurité pouvait être remise en cause par les autres détenus.
L'internat était petit, pas plus d'une cinquantaine de patients, mais tous étaient terriblement dangereux pour la société. Malgré tout, tous l'évitaient. L'aura de puissance inconsciente qu'il dégageait les faisaient fuir, et certains le redoutaient tels des proies chassées. Seule une détenue ne le fuyait pas. Une jeune femme, d'origine amérindienne, qui avait assassiné avec une extrême violence le tueur des enfants de la crèche où elle travaillait, mais à la force de ses bras contrairement à lui.
Elle était dans le même état que lui, totalement amorphe et sans réaction. Et les soigneurs décidèrent vite de les mettre ensemble bien qu'aucune action ne se passa. Cela dura un long moment, plusieurs années mêmes sans qu'il n'y eu aucun changement. La télévision était transparente quelque soit le contenu diffusé et toutes les expériences, même celles de remises en situations, restaient sans effet.

C'est alors qu'un après-midi la jeune femme reçu de la visite. Bien qu'elle ne réagit pas au premier abord, quelque chose s'éveilla au fond de sa conscience lorsqu'elle reconnu la voix de la fille de sa victime. Elle avait été un témoin de son acte et de sa perdition. Et elle était venue lui demander des comptes, pourquoi était-elle allée jusqu'au bout ?
L'amérindienne trembla de douleur. Elle-même avait été témoin du massacre des enfants et son corps entier avait réclamé vengeance, cette vengeance qui l'avait faite sombrer dans la folie. Ses sentiments de haine incrustés depuis lors luttaient face à l'immense amour qui l'avait menée à ce métier. La tempête de pensées qui se formait dans son esprit la fit crier d'angoisse.
La visiteuse, bien qu'intimée vigoureusement d'arrêter de parler, continua ses accusations jusqu'à ce que les lampes explosèrent. Hormis les cris de souffrance de l'amérindienne qui voyait son monde psychologique s'effondrer une fois de plus, plus personne ne bougeait.
Il avait réagi à cette détresse. Ses capacités mises en latence par son état avaient ressenti la perdition de la jeune femme. L'insistance mise par l'accusatrice à continuer à la blesser avait réveillé sa morale. Non seulement, cette insistance lui rappelait celle qui l'avait habité lors de son acte, mais, en plus, au plus profond de lui-même sa conscience lui murmura d'agir pour inverser la tendance de sa chute psychologique.
Instinctivement il se releva sur son lit et commença à invoquer son pouvoir pour stopper l’agression. En même temps, il comprit qu'il était sur le point de recommencer et s'arrêta net. Le conflit naquit alors dans son esprit et mêla sentiments et souvenirs. La violence de ses émotions furent à la mesure de ses capacités et il cria de douleur en se tenant la tête. Son râle puissant transit d'effroi les pensionnaires de l'établissement et certains s'évanouirent sur place.
Dans la chambre, les infirmiers avaient fait sortir la fille à l'origine des conflits et ceux qui restaient assistèrent à quelque chose d'inimaginable quelques temps auparavant. L'amérindienne était sidérée de stupeur face à la douleur de son compagnon de chambre au point de se soulager sur son lit. De toutes ses émotions qui lui restaient parmi les plus primitives se fut son amour et son instinct maternel qui prirent le dessus. Elle se leva seule pour la première fois depuis son internement et se dirigea vers lui.
Comme une mère protège un enfant, elle s'assit sur son lit et le prit dans ses bras. Tout doucement elle le colla contre elle et se mit à lui chanter une chanson qu'elle chantait aux tout-petits qu'elle gardait avant. Il réagit alors et sans cesser de trembler il se recroquevilla en position fœtale, la tête dans les mains, et se coucha contre elle. Elle le dirigea alors elle mit cette dernière sur ses jambes avant de le caresser en chantant.
Les infirmiers étaient stupéfaits. Tous, même la visiteuse, connaissaient l'extraordinaire puissance qui sommeillait dans le jeune homme. Tous avaient vu la vidéo montrant ses pouvoirs à l’œuvre lors de l'assassinat et tous avaient redouté son réveil où, inévitablement, tous savaient qu'aucun mur ne le retiendraient.
Le voir ainsi tremblant, pleurant couché sur les jambes d'une jeune femme qui avait elle aussi succombé à la folie était impossible à leurs yeux. Étant incapable d'agir, ils laissèrent de la nourriture et de l'eau sur un plateau à côté du lit et fermèrent la pièce à clé préférant surveiller les deux pensionnaires par caméra, mais ce fut impossible car les instruments avaient été détruits en même temps que les lampes.
La situation ne bougea pas jusqu'au crépuscule. Seul l'amérindienne avait arrêté de chanter, mais elle continuait à caresser le jeune homme qui lui tremblait toujours et pleurait silencieusement sur ces jambes. Soudain, la baisse de la luminosité fit lever la tête de la jeune femme. Sa conscience s'éveilla et le plus fort souvenir qui lui revint fut celui de ce crépuscule où après un immense chagrin qui lui avait tari les larmes elle décida de se venger et d'expier de son corps tous les cris et le sang des enfants qu'elle avait vu mourir.
Ses larmes revinrent dès le début de sa remémoration. Elle pleurait de regret et de honte. Sans changer de position, elle leva ses mains et pleura à l'intérieur. Ses flots continus eurent un effet déclencheur dans la psyché du jeune homme. Dès la première goutte, il cessa de trembler et regarda autour de lui. Gêné par la pluie salée, il se releva alors et vit sa protectrice en larme.
De la même manière qu'elle avait joué le rôle de mère consolatrice, il la serra contre sa poitrine et lui parla pour la réconforter. Il lui disait que tout allait bien et que tout était fini. En même temps que le Soleil se coucha, il allongea la jeune femme contre lui et elle se calma. En faisant appel à sa mémoire, il retraça sa vie depuis l'acte jusqu'à sa situation actuelle. Cela lui prit peu de temps et il remarqua, une fois conscient de son état, que sa compagne d'infortune dormait agrippée à lui. Conquis, il se coucha en la protégeant de ses bras également.

Salut !! je te laisse le soin de rechanger ton texte, si c'est possible!! Clin doeil1

2. Kun  le 12-02-2012 à 14:33:13  (site)

Merci Fouch pour ta correction ! ^^ (Bon, il y avait deux trois petites choses qui n'étais pas à corriger mais pour le reste c'était bon! ^^)

Par contre, je ne peux que supprimer ton message, donc si tu veux enlever la partie du la correction, c'est malheureusement à toi de le faire en éditant ton message.

à l'avenir, c'est peut-être mieux que tu m'envoies tes éventuelles corrections par message privé (Il y a une zone de contact faite pour ça! ^^).

Il est vrai que lorsque j'ai bouclé ce texte je suis resté moi aussi sur ma faim. Mais à ce moment là, l'action était terminée et mon inspiration ne venaient plus. Vu l'heure et après une première correction, j'ai quand même décidé de le publier. Ces deux personnages sont attachant et il n'est pas impossible qu'il réapparaissent dans un autre texte ou une suite... ^^

édité le 12-02-2012 à 14:33:33

3. fouch  le 15-02-2012 à 18:33:06

ce texte me fait penser au film:" la ligne verte". cela peut donner lieu à des circomvolutions sur le thème, car l'imagination est grande en possibilités pour continuer.
En fait, tu as l'inspiration, tu écris, et au bout d'un temps, c'est fini. c'est intéressant à analyser, finalement dans le boost créatif.
Tchao.

4. Kun  le 15-02-2012 à 19:53:54  (site)

"En fait, tu as l'inspiration, tu écris, et au bout d'un temps, c'est fini. c'est intéressant à analyser, finalement dans le boost créatif. "

C'est vrai. Je ne sais pas du tout comment écrivent les autres auteurs. J'ai du mal à croire que les romans soient tous écris par des premiers jets... J'imagine que certains auteurs font des schémas très complexes et que la phase de préparation est très importante... Ce n'est pas quelque chose que je me permets de faire en ce moment, par manque de temps et surtout parce que mon inspiration est très portée sur le moment présent, sur les actes forts et les ressentis. J'ai lu beaucoup de romans qui sont très bien construits mais à qui il manque ces sensations de "présent".

Peut-être que j'écris par frustration ... ^^'

5. fouch  le 16-02-2012 à 13:30:33

c'est la différence entre la chronique et la construction d'un roman ou d'un bouquin. Je suis d'accord avec toi que l'instant présent donne plus de force, mais cela a des aspects négatifs, du style défaut d'histoire, scénario incomplet. les poêtes sont de ton genre, je crois. création liée de l'instant, construction d'écriture instantanée. Mais tout dépend aussi si tu veux en vivre, ou si c'est une soupape que d'autres peuvent partager ou lire. pour moi, j'apprécie car on dirait une lucarne ouverte sur un histoire, façon de changer l'esprit le temps de la lecture.

Tchao.

6. Kun  le 18-02-2012 à 00:00:49  (site)

Oui, pour l'instant c'est une lucarne... Qu'ils soient bons ou non ces textes m'aident beaucoup à me détendre et j'apprécie vraiment y passer du temps dessus. Je les pose là au cas où, on ne sait jamais, ils inspirent quelqu'un ou le détendent, ou quoique ce soit d'autre...

Qu'ils soient lisibles ou non, pour moi ça ne fait aucune différence, si le fait de les publier permet à certains de passer un bon moment, tant mieux ! Je suis heureux que tu apprécies ces moments, ça me pousse à continuer à écrire ! ^^

Merci ! Clin doeil

édité le 18-02-2012 à 00:03:57

7. fouch  le 10-05-2012 à 12:26:36

Bonjour Kun
tu n'écris plus beaucoup ! je peux le comprendre quand dans la vie on change, les envies s'arrêtent pour laisser la place à d'autres. Est-ce vrai? Sparadrap

8. Kun  le 01-06-2012 à 00:59:15  (site)

Mouahaha !!!

Jamais ! Je n'arrête jamais d'écrire !

Oui, ma vie a changée, j'ai déménagé, je suis en train de faire des nouvelles études, je monte une société en parallèle et je suis rédacteur pour divers sites. J'ai un travail en alternance et en même temps un nouveau projet de blog se forme dans mon esprit (je cherche à un dessinateur amateur de personnage si cela intéresse au cas où).

Mais comme tu peux le voir, je viens de poster une suite à Folies. L'inspiration m'a flashé trois heures durant et puis voilà.

Ne t'inquiète pas. Même si je n'ai aucun rythme de parution, cela ne veut pas dire que j'arrête d'écrire... Au contraire, en ce moment je ne fais que ça... ^^

A bientôt !

édité le 01-06-2012 à 01:16:30

 
 
 
posté le 01-06-2012 à 00:43:32

Folies 2

[Voici la suite du récit "Folies" qui vient faire suite à l'histoire. Je ne promets rien pour la suite, je me laisserai porter par mon imagination...

Bonne Lecture ! ;) ]

 

 

Il était couché devant lui, son corps se secouait en vagues de spasmes extrêmement violents. Cet homme souffrait le martyre et hurlait autant de douleur que de la folie qui en découlait. Lui restait debout, choqué par cette vision d'horreur. Mécaniquement il répétait que ce n'était pas lui, qu'il n'y était pour rien, qu'il ne lui voulait pas de mal. Mais l'homme ne s'arrêtait pas de convulser malgré la présence des infirmiers qui s'affairaient autour de lui pour l'aider.


Alors on essaya de le déplacer de cette vue de souffrance. Mais au dernier moment où il allait se laisser conduire, le convulsionné lui lança un regard profond où derrière la démence qui secouait son corps se trouvait la supplique ultime du désespoir. Y voyant l'occasion de soulager son esprit d'un remord bien plus profond, il repoussa l'infirmier et leva bras en direction du malade.


Instantanément, l'homme se tétanisa. Son corps douloureux ne bougeait plus. Paralysé par une force invisible, les infirmiers le lâchèrent avant de se rendre compte qu'il ne respirait plus non plus. Cette alerte fit réagir celui qui voulait le détacher de la scène, ce dernier lui prit le bras et le descendit vivement dans un geste signifiant clairement leur volonté que stoppe cet intervention.


De surprise il relâcha son étreinte sur le malade qui s'effondra sans reprendre ses secousses. D'abord soulagé par l'immobilisme de son corps, le corps médicale constata rapidement la non-reprise de la respiration et donc l'aggravation du cas. L'appel à un brancard fut un déclaration à l'échec de son intervention et donc de sa possibilité à changer les choses. Pire encore, il avait peut-être tué cet homme alors qu'il ne faisait que souffrir précédemment.


Son esprit déjà en morceau, constamment malmené par son environnement, reçu de plein fouet la dure réalité de cet échec. Il ne pouvait rien faire, ce n'était pas sa faute, il ne voulait qu'aider, il voulait pas tuer. Les images défilèrent comme au dernier jour de sa vie d'antan, lorsque qu'il avait invoqué par peur de la réalité du mensonge l'immensité et l'instantanéité de ses fantastiques pouvoirs pour annihiler un homme. Un seul homme, faible, sans autre défense qu'un ego infini construit pour se protéger de la dureté de la vie.


Lui, qui avait le potentiel d'un omnipotent, avait tellement eu peur de l'existence de cette solitude ultime générée par la crainte de l'autre qu'autant inconsciemment que sciemment il s'était jeté tel un léviathan sur cet homme. L'omnipotence de ses pouvoirs l'avait fait constater l'immuable spirale d'autodestruction par l'individualisme dans laquelle s'était engager l'humanité. Le pauvre hère n'avait que subit une colère folle, ersatz d'une épouvante d'une solitude déjà trop présente dans sa vie trop singulière.


Face à ce constat, il ne pouvait que crier de douleur. Il n'avait pu contrôler cette peur, cette peur qu'il avait toujours fui. Mais il était bien conscient de cet acte, il n'avait juste pas eu le courage d'y mettre fin. Lui qui pouvait tout, n'avait rien fait. Pie, il avait laissé faire son instinct bestiale d'annihilation à l'instar de qu'il venant actuellement de faire au malade en pensant arrêter ses souffrances en le paralysant par la force.


Devant tant de vérités, ses jambes lâchèrent et il s'écroula à genoux en se tenant la tête, répétant toujours la même phrase défensive qu'il était innocent, qu'il n'avait pu agir, que même lui n'était pas invincible. Sa lutte spirituel entre la lourde vérité de l'inaction et la défense de la négation brouillèrent ses pensées. De douleur, il frappa le sol de ses poings, de toute sa force physique.


Incapable de mettre fin à ses peines morales, il se brisa les mains sur le carrelage de l'asile. La douleur physique s'ajoutant, il invoqua inconsciemment ses pouvoirs et maintint ses os artificiellement dans leur place d'origine avant de frapper une dernière fois le sol. Sa perdition mentale se matérialisa dans ce dernier coup qui cratérisa la dalle de béton sous lui et fit trembler le bâtiment. Toutes les personnes présentes autour de lui dans le hall se réfugièrent à l’extérieur, le laissant seul pour éclater sa colère sur son environnement.


Face à la négation la vérité se matérialisa et l'éleva au dessus du sol. En position fœtal, serrant ses mains brisés contre lui, il lévita en pleurant. Puis, sa défense mental reprit le dessus et son corps se tendit avant de s'arc-bouter pour laisser sortir la volonté de fuite. Alors, bras tendus ouverts, mains tordues saignantes, il sentit son dos foudroyer deux ailes de lumière.


Son corps disloqué se mouvait à la force de son esprit, l'implacable vérité l'élevait lentement au dessus du sol alors que ses pulsions de fuites luttaient pour donner vie à des ailes lumineuses qui, tel des éclairs de colères, frappaient les murs et le sol à chaque apparition. Les impacts de foudre claquaient dans un bruit assourdissant. L'environnement proche pris dans cette tempête psychologique commença à s'affranchir des règles élémentaires de la physique et les débris flottaient ci et là, se détachant du sol entraînés par l'inflexible force qui le soulevait lui aussi.


Dans ce tumulte dantesque, une voix se fit entendre parmi le grondement et les cris de douleur. Une femme en tenue d'alité se déplaçait tremblante vers lui. Elle lui parlait, le rassurait. Il n'était plus seul. Il devait arrêter de s'en vouloir. Sa supplique ne l'atteignit que lorsqu'elle se trouva qu'à un mètre de lui. Elle tendait les bras vers lui pour le toucher. Il remarqua les bras avant de l'entendre. Son conscient appelé figea la bataille cérébrale pour entendre les douces paroles de l'amérindienne qu'il avait rencontré il y a quelques semaines.


Étant la seule chaleur qu'il connaissait depuis, son esprit abandonna la bataille et sombra dans la confiance. Tout ce qui lévitait s'écroula alors. Son corps fit une chute de plusieurs mètres que la jeune fille parvint avec difficulté à amortir. Elle lui serrait la tête et les épaules qu'elle avait pu attraper et l'embrassa sur le front. De tout l'amour qui l'avait poussé à s'occuper d'enfants elle lui transmettait sans limite son attachement et sa protection.


Lui, le monstre omnipotent, souffrait d'une immense solitude due à sa condition qu'elle essayait d'endiguer avec sa miséricorde en lambeaux, miséricorde qu'elle avait elle-même déchirée et malmenée jadis face à la cruauté humaine en tuant de sang-froid par une réaction de rejet de la dureté de la réalité.


Consolant le corps abandonné de celui qui l'avait stabilisée, elle laissa faire les brancardiers qui les emmenèrent tous les deux dans leur chambre de l'établissement où elle s'allongea contre lui. Elle devait être là lorsqu'il se réveillerai.

 

 


 
 
 

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