L'onirothèque

[Une petite lettre ouverte à tous. Simple réaction à portée aléatoire.

Bonne lecture ! ;) ]

 

La révolte. Hurler. La révolte. La vie n'a pas d'intérêt sans révolte. Je veux hurler, je veux que tous entendent malgré eux ma révolte. J'hurle contre ma vie, contre moi-même, petit être tranquille promis à une vie tranquille. Je ne veux pas de ça. Je refuse de tout temps et à chaque instant de mon souffle que l'on me dise quoi faire, quoi dire quoi penser. Mais cela n'aurait pas d'intérêt sans une mise au défi constante et permanente. Vous ! Avez-vous des assez d'ambition pour ne pas avoir de remords ? Vous ! Êtes-vous méprisable au point de ne penser qu'à vous ? Êtes-vous aussi minable que moi, laissez-vous faire des choses qui vous choque ? Laissez-vous les autres vous dire quoi faire, quoi prendre, quoi pensez ? Êtes-vous aussi indigne de l'intelligence miraculeuse dont vous disposez ? Êtes-vous des simples rebus égoïstes et froussard ? N'avez-vous jamais imaginé que je serai chiant ? Que je serai ce connard de révolté qui montre la merde dans laquelle nous sommes tous ? Mon insignifiance n'est que tromperie ! Je suis beaucoup plus important que vous ne le pensez ! Je suis là ! Devant vous ! Et je vous traite de merde ! Je vous traite tous à égalité quelque soit votre vie ! Vous êtes seuls face à moi et vous me lisez. Et je vous dis que vous avez peur ! Vous avez la plus conne, la plus merdique des peurs ! Vous êtes cons ! Vous avez peur de l'inconnu ! Vous avez peur que quelque chose que vous ne connaissez pas change votre misérable quotidien que vous croyez dur, laborieux, peut-être même mérité si vous atteignez le summum de l'ignorance ! Je suis le connard qui ne fera pas ce qu'on lui dit ! Je suis le connard qui met des claques aux gens sans distinction. La vie ne se mérite jamais ! La vie n'a d'intérêt qu'avec l'autre, qu'avec le savoir qu'il a et que nous n'auront que grâce à lui ! Je vis ! J'ai peur mais je vis. Je vis car je sais, je découvre, je cherche, j'informe, je complète, je corrige et j'hurle. TOI ! Révolte-toi ! Hurle ! Vis ! Regarde ! Apprend ! Lève les bras ! Hurle ! Encore et toujours ! Il y a toujours des choses contre quoi hurler ! Toujours ! Il faut que chacun hurle ! Que chacun sache qu'il doit se révolter ! Maintenant. Pas plus tard, pas après, maintenant. Car seulement maintenant compte pour demain. Hurlons maintenant. 

Force. Force et pouvoir.
Pouvoir. Pouvoir et soif.

 

Oui, j'ai envie, et oui je sais.
Oui, je vois, et oui, je tue.
Je crois...

 

Tuais-je ?
Toute création s'accompagne-t-elle d'une mort ?

 

Peut-on faire l'apologie de la destruction ?
De l'ineffable implacabilité du temps qui détruit autant qu'il construit.

 

Tout créateur est-il autant un destructeur ?
Oui ? Non ? Peut-on répondre ?

 

Se laisser porter par les flots du temps,
Se laisser transcender par l'imagination.

 

Las, de ces poids qui me stabilisent
Tout autant qu'ils me pèsent et m'ancrent.

 

Tant de questions, tant de sublimations,
Tant d'envies, tant de révoltes.

 

Un peu de patience,
Regarder autour de moi.

 

Mais finalement, quand ?
Quand pourrais-je prendre cet envol qui fera de moi l'alcyon de lumière.

 

Je devrai invoquer les dieux, les esprits, les corps, les âmes et les autres,
Mais il n'y a que moi, l'homme qui crée tout autant qu'il veut détruire.

 

L'homme qui pleure tout autant qu'il veut voler.
Des ailes. Il ne me manque que des ailes...

 

Création et liberté.
Liberté et hurlement.

 

Orientation, perception...
Pauvre état, lamentable situation.

 

Libre, créateur et révolté.
Corps muant, cœur vivant.

 

Détruire ces chaînes, sans haines, sans âmes, sans force.
Construire des ailes, sans aides, sans lames, sans amorce.